Adolf Hitler
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Le XXe siècle a malheureusement connu beaucoup de drames, dont certains particulièrement sanglants, sans parler des massacres en tout genre qui s’y sont produits. Parmi les figures les plus horribles qu’a compté notre planète, il faut bien entendu réserver une place particulière à Adolf Hitler, un peintre raté qui est parvenu à se hisser au sommet d’une des plus terribles dictatures que l’Europe ait connu. Son régime totalitaire, fondé sur le national-socialisme, est à l’origine d’une des barbaries les plus terribles de l’histoire puisque fondée sur l’extermination massive, systématique et raisonnée, de millions de personnes. Jamais l’horreur n’avait atteint de tels sommets de préparation et d’organisation. Fallait-il le charme ambigu et même pervers d’un double vénusien pour faire surgir de telles atrocités ? Peut-être que le monde se serait davantage méfié s’il avait été confronté à un personnage plus ouvertement martien…
L’analyse des cartes du ciel des grands criminels, qu’il s’agisse de « pervers prédateurs », de tueurs en série ou de personnes qui doivent répondre de crimes contre l’humanité, pose toujours quelques problèmes éthiques puisqu’il ne s’agit évidemment pas de cautionner quoi que ce soit ni qui que ce soit, mais simplement d’expliquer et de comprendre. Il est toutefois évident que cela touche certaines cordes sensibles, qu’il convient de ne pas brusquer.
D’un point de vue purement technique, la carte du ciel d’Adolf Hitler, qui personnifie sans doute le mieux ce que l’horreur des totalitarismes a pu engendrer au cours du XXe siècle, mérite de nombreux commentaires et quantités d’études en tout genres.
La personnalité d’Adolf Hitler, né le 20 avril 1889 à 18h30, à Braunau, reste à de nombreux égards un mystère : comment cet homme insignifiant a-t-il pu se hisser au sommet d’un des plus importants pays d’Europe et, de là, devenir l’un des plus grands criminels de l’histoire et faire trembler le monde ?
La question est d’autant plus intéressante à poser d’un point de vue astrologique qu’Hitler était natif du Taureau avec un Ascendant en Balance, c’est-à-dire qu’il avait une double composante vénusienne. On aurait en effet été en droit, selon une vision très compartimentée de l’astrologie, d’avoir plutôt affaire à un Bélier Ascendant Scorpion… Sans aucune offense envers les personnes qui présentent cette combinaison naturellement ! De toute façon, ce qui importe le plus c’est d’adopter une perspective par axes, ce qui met alors en évidence un des points fondamentaux de cette carte du ciel :
Par rapport à l’axe Bélier/Balance se pose toute la question de l’affirmation de soi eu égard à autrui, ou d’autrui sur soi. C’est la dialectique, et même l’agonistique, de la prééminence des valeurs individuelles ou des valeurs sociales.
Dans ce cas, outre l’Ascendant en Balance, nous trouvons aussi Uranus au lever dans le septième signe ; d’autre part, le Bélier est traversé par Mercure angulaire. On constate dès lors que, outre l’inévitable dépendance à l’égard d’autrui qui distingue cet Ascendant, nous avons affaire à deux dominantes très cérébrales et froides, qui ont sans l’ombre d’un doute radicalisé les attitudes et les postures pour que celles-ci en deviennent même saccadées.
La dépendance à l’égard d’autrui qu’instaure pareil Ascendant est naturellement en totale contradiction avec l’aspect coupant, sec et tranché d’Uranus au lever, qui est littéralement là pour mettre les autres au pas. Elle est aussi en conflit avec un Mercure « indépendantiste » du Bélier certes, mais aussi dans une relative infériorité par rapport au monde relationnel étant donnée sa présence en Maison 6.
S’ajoute enfin une nette majorité de planètes située dans l’hémisphère occidental (six) pour confirmer combien les rapports aux autres peuvent être vécus sur un mode dichotomique et unilatéral à la fois.
L’axe Taureau/Scorpion n’est pas moins important puisque, outre par le Soleil, il est occupé par Mars très étroitement conjoint à Vénus, elle-même maître du Soleil et de l’Ascendant. Se pose ici la question de l’appropriation ou du lâcher prise des biens d’autrui.
On ne manquera évidemment pas de remarquer que nous avons affaire à un typique « frontalier du zodiaque », c’est-à-dire à une personne née à cheval entre les deux signes. Il est probable que, dans ce cas, Hitler ait « hérité » quelque chose du Bélier, un signe que l’on retrouve de toute façon via Mercure. Il n’empêche que c’est bel et bien un natif du Taureau, sans doute pas encore très stabilisé dans son signe.
Ce sentiment d’insécurité est d’ailleurs confirmé par Vénus rétrograde, qui coince la vie affective et qui, par le jeu des maîtrises, inhibe la personnalité. Dans ce cas, c’est Mars qui prend beaucoup d’importance, même si lui aussi n’est pas dans une position très confortable puisqu’il est en exil. On comprend alors qu’il s’en prenne aux autres, étant donnée sa position en Maison VII, et – signe du Taureau oblige – en particulier à leurs biens.
On le voit, la perspective est d’emblée plus complexe et plus fine à la fois. Nous n’avons en effet pas affaire au Taureau « jouisseur » : comment cela pourrait-il être le cas avec cette Vénus rétractée (par rétrogradation) et agressée (par Mars) ? Mais aussi avec une dominante Uranus et Mercure, à laquelle s’ajoute Saturne culminant et maître de la Lune ? Sans oublier que Saturne est aussi maître – par exaltation – de l’Ascendant…
Tout dans cette carte du ciel est sec et froid, contrairement à ce que voudrait nous faire croire le signe solaire !
D’un point de vue clinique, cette carte du ciel est en tout cas très significative d’un cas de paranoïa typique puisque l’opposition d’Uranus au Soleil et à Mercure est d’autant plus forte qu’elle est angulaire avec Uranus en Maison 12, de la pathologie. Cette opposition est un indice évident de scission de la personnalité, de manie de persécution, de froideur et d’acharnement. De son côté, Saturne culminant au carré de Mars renvoie sans ambiguïté à un complexe de castration énorme, maîtrisé par beaucoup de rigueur, d’autorité et de discipline.
Il est vrai que s’agissant de psychopathologie, il est nécessaire aussi de se pencher sur la Lune qui, à première vue, n’est pas vraiment affligée puisqu’elle est conjointe à Jupiter et trigone au Soleil. Cela a certainement contribué à aider à la popularité de Hitler et à lui conférer beaucoup de pouvoir sur les foules, mais – du point de vue purement psychique – on ne peut manquer de relever que cette Lune, elle aussi en exil, forme un quinconce à Pluton, venant ainsi insinuer dans la vie psychique une hantise de mort et de destruction.
Ce thème natal est donc exemplaire à plus d’un titre, à commencer par le fait qu’il est la preuve évidente qu’une interprétation en termes de signes trouve rapidement ses limites, que seule une approche planétaire permet de surmonter.
Il est ainsi évident que, face à la combinaison Taureau et Balance, les afflictions qui traversent cette carte du ciel pèsent d’un poids bien plus évident : en réalité, si l’on excepte le sextile de Pluton au Milieu du Ciel, le seul bon aspect est le trigone entre la Lune et le Soleil… Pour le reste, nous n’avons qu’oppositions (Soleil et Mercure à Uranus) et carrés (dont Vénus et Mars à Saturne). C’est dire les tensions qui traversent cette personnalité qui, en raison de sa dominante froide et sèche, ne connaît aucune ni la souplesse ni l’adaptabilité et encore moins d’apitoiement.
Conformément à ce que soulignent les historiens et les psychanalystes qui se sont penchés sur son cas, l’image paternelle est profondément conflictuelle, ce qui se justifie amplement par l’opposition d’Uranus, maître de la Maison IV (les origines familiales), au Soleil (le père) : Hitler vouait une véritable haine pour son père, qui lui infligeait régulièrement des châtiments corporels. En revanche, grâce au soutien de Jupiter et du Soleil, la Lune est indubitablement valorisée, ce qui explique qu’il vouait une grande admiration à sa mère. En fait, Hitler était le fils d’un couple consanguin formé entre Klara Pölzl et son cousin mais aussi employeur Aloïs Hitler, lui-même enfant illégitime, de père inconnu. Un passé familial qui lui aurait certainement valu d’être parmi les premiers à subir les persécutions au nom de la pureté de la race dont il a été lui-même l’instigateur…
Quant au point de vue sentimental, seulement deux femmes semblent avoir compté dans la vie de Hitler : sa nièce, Geli Raubal, fille de sa demi-sœur Angela, qui se suicide en 1931 à l’âge de vingt-trois ans, puis Eva Braun, restée toujours dans l’ombre, qui tentera elle-même plusieurs fois de se suicider et qu’il épousa la veille de son propre suicide.
Naturellement, la rétrogradation de Vénus est pour beaucoup dans une existence très pauvre de ce point de vue ; sa maîtrise sur la Maison 8, mais aussi sur la 12, ainsi que sa conjonction à Mars suffisent amplement pour expliquer l’ombre mortifère qui planait au-dessus de sa vie amoureuse.
Avant d’en arriver aux aspects prévisionnels, il est intéressant de remarquer que cette carte du ciel présente le Cancer et le Capricorne interceptés dans l’axe des Maisons 3/9, c’est-à-dire que ces deux signes ne sont traversés par aucune cuspide de Maison. Or, cette interception est très significative sachant que Hitler était obsédé par les questions raciales, sachant aussi combien l’endoctrinement intellectuel était important, sans oublier non plus le rôle des invasions territoriales et autres annexions dans sa politique, rôle lié à son obsession de la « conquête de l’espace vital ».
Venons-en maintenant aux épisodes marquants de sa vie et voyons comment ils s’expliquent par diverses techniques prévisionnelles.
3 janvier 1903 : décès de son père Alois.
La date est importante car, débarrassé de ce père tyrannique, le jeune Adolf peut se montrer paresseux et rêveur à souhait. Les quelques années qui suivirent furent d’ailleurs, de son propre aveu, les plus heureuses de sa vie et, outre ses débuts en politique, il put alors s’adonner à sa passion, la peinture, côté vénusien oblige…
A cette date, Saturne transite à 28° du Capricorne, c’est-à-dire en carré à l’Ascendant, mais aussi à Mercure et au Soleil, tandis que Jupiter à 18° du Verseau transite la Maison IV natale en carré à Vénus et à Mars. Quant à Mars, la planète se trouve à 6° de la Balance, en carré à la Lune (aspect partile) et à Jupiter. Dans tous ces aspects, la symbolique paternelle est concernée puisque, outre le Soleil qui est touché directement, Vénus et la Lune sont les deux maîtres (par domicile et par exaltation) de l’astre diurne.
On constate par ailleurs que Neptune, à 2° du Cancer, transite la Part de Fortune en sextile au Soleil : on comprend que le jeune Adolf ne se soit jamais senti aussi libre…
Janvier 1907 : le médecin de famille diagnostique à sa mère un cancer du sein ; elle décède le 21 décembre 1907.
Dans ce cas, on remarque l’importance de l’évolution d’Uranus, qui reste pratiquement toute l’année en orbe de conjonction à la conjonction natale entre la Lune et Jupiter : passant de 8° à 10° du Capricorne en janvier, la planète est à 12° de ce même signe le 21 décembre 1907.
Uranus est d’autant plus important dans ce contexte que l’éclipse ayant précédé le décès est survenue le 25 juillet 1907 à 1°05 du Verseau, donc au carré du Soleil.
Mais, naturellement, ce sont surtout les étapes politiques qui nous intéressent dans ce contexte.
8 novembre 1923 : Hitler tente de s’emparer du pouvoir à Munich lors du « putsch de la brasserie », mais il est arrêté le lendemain. Emprisonné dans la forteresse de Landsberg, il y écrit Mein Kampf. Il est libéré le 20 décembre 1924.
Deux faits marquants doivent être épinglés pour cette date :
D’une part, Saturne – qui, rappelons-le, est en maison X dans le natal – se trouve à 25° de la Balance : la planète est donc sur le point de franchir le seuil de l’Ascendant et elle forme une opposition partile à Mercure. On comprend dès lors qu’il s’agit là d’un tournant majeur de son existence, même si ses idées (Mercure) n’aboutissent pas.
D’autre part, un autre fait frappant pour le 8 novembre 1923 est que nous sommes le jour d’une Nouvelle Lune, qui se produit à 15°12 du Scorpion, donc en opposition à Vénus et à Mars du thème natal. Ici aussi, les intentions d’Hitler ne pouvaient que se heurter à une fin de non-recevoir.
Il n’en reste pas moins que le franchissement de l’Ascendant par Saturne laisse présager le début d’un long cycle qui, étant donnée la façon dont il s’est mis en place, s’annonçait lourd de conséquences : voilà en effet que les ambitions politiques de Hitler s’affirment au grand jour…
Par ailleurs, on ne s’étonnera pas de constater, le jour de sa libération, un trigone partile de Jupiter, à 0° du Capricorne, à son Soleil natal, un aspect d’autant plus explicite que Jupiter traverse alors la maison 3 natale, des entrées et sorties. Malheureusement – comme une sorte de mauvais présage – la veille Mars faisait son entrée dans le belliqueux signe du Bélier…
14 septembre 1930 : le parti national-socialiste fait une spectaculaire avancée électorale, passant de 12 à 107 sièges au sein du Reichstag (le Parlement allemand).
On ne s’étonnera pas de voir qu’alors Uranus, à 14° du Bélier, est en trigone à Saturne natal ; que Saturne, à 5° du Capricorne, franchit un nouveau seuil important puisqu’il passe sur la Lune natale et, surtout, que Jupiter, à 14° du Cancer, transite le Nœud lunaire Nord au sextile de Mars et de Vénus.
Si Uranus permet la montée en flèche du phénomène nazi, Saturne laisse d’ores et déjà présager les restrictions et l’autorité cadenassée que devra subir le peuple, tandis que Jupiter souligne les visées expansionnistes du principal intéressé.
On remarque d’ailleurs que, quelques jours auparavant, le 5 septembre, Mars avait formé une opposition céleste à Saturne sur le 5e degré de l’axe Cancer/Capricorne, un indice suffisamment clair d’un durcissement politique, laissant résonner de sinistres bruits de bottes… Ce jour-là, la planète rouge, à 10° du Cancer, venait de passer l’opposition à Jupiter natal.
On pourrait en revanche s’étonner du fait que Vénus, à quelques jours près, venait de passer l’Ascendant, si ce n’est que cela n’a sans doute fait qu’attiser l’attrait pour cette « personnalité vénusienne a contrario ».
L’éclipse solaire qui a précédé, le 28 avril 1930 à 7°45 du Taureau, s’est produite en trigone à la Lune et à Jupiter du thème de Hitler : de quoi favoriser sa popularité sur base d’une défaite, d’une perte ou d’un sacrifice.
Le maître de cette éclipse, Vénus, se retrouve au moment du vote à 7° Scorpion, exactement à l’opposé de cette position, en sextile à la Lune et à Jupiter de Hitler. Une démonstration qui ne demande pas de longs discours.
Si l’on se réfère aux phases lunaires, par exaltations interposées, on constate que la Nouvelle Lune qui a précédé le vote s’est produite le 24 août à 0°15 de la Vierge, c’est-à-dire au trigone partile du Soleil natal, depuis la Maison X, de la destinée et de la carrière. Quant à la Pleine Lune, le 8 septembre, elle s’est produite à 14°44 des Poissons, en sextile à Vénus et à Mars radix. Ces deux phases ont donc bel et bien contribué à servir de déclencheurs.
30 janvier 1933 : Hitler devient chancelier du Reich, après que les nazis soient passés en tête des forces politiques en juillet 1932.
- Neptune, à 9° de la Vierge, est en trigone à Jupiter natal en Maison 3, de la communication, depuis la cuspide de la Maison 11, de la réalisation des projets et des collectivités.
- Uranus, à 19° du Bélier, est exactement à la moitié de son cycle, marquant – dans ce thème où la planète est au lever – un très net revirement.
- Saturne, à 7° du Verseau, vient de faire son entrée en Maison IV (la patrie) et s’approche lui-même de son demi-cycle. Dans ce cas aussi, comme on l’a vu, la planète est une dominante du thème.
L’éclipse solaire qui a précédé l’événement, le 31 août 1932 à 8°10 de la Vierge, s’est produite au trigone partile de Jupiter natal.
L’éclipse lunaire du 14 septembre 1932 est elle aussi très intéressante : à 21°46 des Poissons, elle est gouvernée par Jupiter et Neptune qui, ce jour-là, sont respectivement à 7°29 et à 8°15 de la Vierge, c’est-à-dire au trigone de la Lune et de Jupiter radix !
On notera aussi, nec plus ultra, que la lunaison du 25 janvier 1933, s’est produite à 5°34 du Verseau, c’est-à-dire en conjonction au Fond du Ciel d’Hitler et que Mercure, le 30, transitait de 3°23 à 5°02 du Verseau.
Par rapport à juillet 1932, l’éclipse solaire qui a précédé, le 7 mars 1932 à 16°32 des Poissons, est en sextile partile à Vénus et à Mars radix. Son premier maître, Jupiter, à 14°12 du Lion, transite Saturne natal en Maison X ; quant à Neptune, co-maître de l’éclipse, à 6°20 de la Vierge, il est en trigone partile à la Lune natale : il est franchement difficile de trouver un contexte plus favorable…
30 juin 1934 : la « Nuit des longs couteaux ». Pour radicaliser son mouvement, Hitler fait assassiner les responsables des SA, dont l’un de ses plus anciens camarades, Ernst Röhm.
- Pluton, à 23° du Cancer, est en carré à Mercure natal angulaire au Descendant : un aspect qui est évidemment destructeur en termes relationnels, d’autant plus que Mercure gouverne la Maison 11 (les groupements et les amis).
- Neptune, à 10° de la Vierge, est toujours en orbe de trigone à Jupiter natal.
- Un aspect digne du plus grand intérêt est celui formé par Uranus, à 0° du Taureau, ce qui signifie que la planète est exactement conjointe au Soleil natal ! Voilà de quoi révéler un tournant et une radicalisation très nets et sans merci.
- Jupiter, à 13° de la Balance, est en sextile partile à Saturne natal.
- Même Mars s’en mêle puisque la planète rouge est à 19° des Gémeaux, en trigone partile à Uranus radical. D’ailleurs, la Nouvelle Lune du 12 juin 1934, à 20°26 des Gémeaux, est elle aussi en trigone à Uranus natal !
Quant à l’éclipse solaire qui a précédé, s’étant produite le 14 février 1934, elle est survenue à 24°38 du Verseau, ce qui la situe en sextile à Mercure natal. Ses maîtres, Saturne et Uranus, sont respectivement à 19° du Verseau, c’est-à-dire en trigone partile à Uranus natal, et à 24° du Bélier, en conjonction à Mercure natal. Faut-il alors s’étonner du fait que, cette fameuse nuit, Mercure avait à peine commencé son mouvement rétrograde à 23° du Cancer, autrement dit en conjonction partile à Pluton céleste et en carré à sa position natale ?
2 août 1934 : décès de Hindenburg. Hitler devient « Führer et chancelier du Reich ».
Le fait le plus marquant dans ce cas est que nous retrouvons une éclipse du Verseau, lunaire cette fois, le 26 juillet 1934, à 2°, donc conjointe au Fond du Ciel de Hitler. Cette fois Saturne est à 26° du Verseau, en trigone partile à l’Ascendant, et Uranus, à 1° du Taureau, est toujours conjoint au Soleil natal.
Le jour du décès, les positions de Saturne et Uranus sont identiques.
En revanche, le fait le plus marquant est que le 2 août nous trouvons une conjonction entre Vénus et Mars, à 11° du Cancer, ce qui représente une répétition d’aspect très intéressante par rapport au thème natal.
4 février 1938 : Hitler devient le chef suprême des armées.
13 mars 1938 : Annexion de l’Autriche.
Le mouvement le plus remarquable de cette période est semble-t-il celui d’Uranus, qui passe de 8° à 10° du Taureau et qui se place ainsi en trigone à la Lune et à Jupiter radix.
Autrement, on note que le 13 mars la plupart des aspects sont tendus, avec en particulier deux carrés : de Pluton, à 28° du Cancer, au Soleil et à l’axe Ascendant/Descendant ; et de Saturne, à 5° du Bélier, à la Lune. Sans oublier que Mars, à 0° Taureau, transite le Soleil natal.
L’éclipse solaire qui a précédé ces deux événements a eu lieu le 2 décembre 1937, à 10°23 du Sagittaire. Son maître, Jupiter, à 26° du Capricorne est en carré à Mercure et à l’axe Ascendant/Descendant radix. On ne s’étonnera dès lors pas de savoir que, lors de l’Anschluss, Jupiter était à 19° du Verseau, donc au trigone partile d’Uranus.
9 novembre 1938 : la « nuit de Cristal ». Pillages et incendies des biens Juifs, déportations et assassinats.
- Pluton, à 1° du Lion, est en carré au Soleil natal en Maison VII : les persécutions s’intensifient et prennent une tournure de plus en plus inquiétante.
- Uranus, à 15° du Taureau, arrive à la conjonction de Mars et de Vénus radix, tandis qu’il forme encore un carré à Saturne natal. La violence inhérente à ces divers aspects est assez explicite…
- Saturne, à 12° Bélier, est au trigone de Saturne natal, renforçant pas là la détermination des entreprises.
- Mars, à 9° de la Balance, est en carré à Jupiter natal, un indice explicite d’actes violents en dehors de toute légalité.
- Par ailleurs, une conjonction de Mercure et de Vénus, à 3° du Sagittaire, se plaçait en opposition à Pluton natal.
Il est intéressant de remarquer que, deux jours plus tôt, s’était produite une éclipse lunaire à 14°51 du Taureau, donc conjointe à Mars et à Vénus du thème natal et à Uranus transit. On voit dès lors l’importance du rôle joué par cette planète, de même que celui joué par Vénus.
Quant à l’éclipse solaire précédente, il faut remonter au 29 mai 1938, à 7°31 des Gémeaux, donc gouvernée par Mercure, lui-même à 14°33 du Taureau, occupant ainsi la même région céleste et étant d’ailleurs étroitement conjoint à Uranus transit.
15 mars 1939 : annexion de la Tchécoslovaquie.
- Pluton, à 29° du Cancer, est toujours en carré au Soleil natal, tout comme Uranus, de nouveau à 15° Taureau, se retrouve conjoint à Mars et à Vénus radix.
- Saturne, à 17° du Bélier, arrive à l’opposition d’Uranus natal.
- Mars est dans une position intéressante puisque, à 27° du Sagittaire, il entre dans la Maison 3 natale (mouvements de troupes) et qu’il forme un sextile à l’Ascendant plus un trigone à Mercure, favorisant par là les vues expansionnistes.
L’éclipse solaire précédente, le 22 novembre 1938 à 29°02 du Scorpion, était opposée à Neptune natal, tandis que Mars, à 17° Balance, transite Uranus natal. Quant à Pluton, il est toujours en orbe de carré au Soleil.
1er septembre 1939 : invasion de la Pologne et début de la Seconde Guerre mondiale, une semaine après la signature d’un pacte de non-agression avec Staline.
- Pluton, à 2° du Lion, est au carré du Soleil natal et il approche de la conjonction au Milieu du Ciel : une bien sombre perspective s’agissant d’exercer le pouvoir…
- On ne s’étonnera pas par ailleurs de découvrir un aspect particulièrement violent formé par Uranus, à 21° du Taureau, en sesquicarré partile à la Lune de Hitler.
- On ne s’étonnera pas non plus de voir que, cette fois, c’est Saturne, à 0° du Taureau, qui transite le Soleil natal.
- Les aspects de tension se retrouvent sous la forme de deux nouveaux carrés : Jupiter, à 7° du Bélier, à la Lune et à Jupiter radix, tandis que Mars, à 24° du Capricorne, transite la Maison 3 natale (la mobilisation) en carré à Mercure natal, maître de la Maison 9 (l’étranger).
Fait remarquable, l’éclipse solaire qui a précédé, le 19 avril 1939, est survenue à 28°43 du Bélier, c’est-à-dire entre le Descendant et le Soleil de Hitler : un aspect on ne peut plus clair s’agissant de déclencher des hostilités. Quant à Mars, il était alors à 15° du Capricorne, au trigone de sa position natale et de celle de Vénus, ce qui ne pouvait que renforcer les intentions belliqueuses.
D’un point de vue plus global, on remarquera que c’est donc cette éclipse qui a précédé le début du deuxième conflit mondial. Or, à bien y regarder, on constate qu’elle s’est produite au carré de Pluton transit, à 29° du Cancer.
10 avril 1940 : les troupes allemandes entrent en Norvège et au Danemark.
19 avril 1940 : les Alliés débarquent en Norvège.
10 mai 1940 : première offensive allemande à l’Ouest, contre la Belgique et les Pays-Bas.
16 mai 1940 : les Pays-Bas capitulent, suivis par la Belgique le 28 mai.
14 juin 1940 : les troupes allemandes entrent dans Paris.
Commençons par l’éclipse qui précède ces événements. Elle est récente puisque survenue le 7 avril 1940 à 17°51 du Bélier, donc à nouveau dans le signe belliqueux par excellence. On retrouve ici une opposition à Uranus natal. Quant à Mars, à 4°01 des Gémeaux, on le retrouve étroitement conjoint à Vénus transit, à 3°13 des Gémeaux, répétant encore une fois l’aspect présent dans le natal, sans négliger le fait que cela se produit sur Pluton natal.
L’offensive à l’Ouest a été précédée d’une Nouvelle Lune, le 7 mai à 16°46 du Taureau, exactement conjointe à Mars et à Vénus radix, tandis que, le jour où elle se produit, Mars est 25° des Gémeaux, en sextile partile à Mercure natal et en trigone à l’Ascendant.
On retrouve alors Pluton à 0° du Lion, au carré partile du Soleil, et Uranus à 21° du Taureau, comme lors de l’invasion de la Pologne, en sesquicarré partile à la Lune natale. Lors de l’occupation de Paris, Uranus était arrivé à 23° du Taureau, au sesquicarré de Jupiter natal.
Par ailleurs, on ne manquera pas de remarquer que Saturne, à 6° du Taureau, est certes au trigone de la Lune natale, mais aussi au carré de l’axe formé par le Fond du Ciel et le Milieu du Ciel.
Quant à Jupiter, il manifeste clairement les ambitions conquérantes puisqu’il se trouve à 28° Bélier, conjoint au Descendant et au Soleil.
On remarque aussi qu’une éclipse lunaire s’est produite le 22 avril 1940, à 1°47 du Scorpion, donc en opposition au Soleil de Hitler. Dans ce cas également, le rôle joué ensuite par Mars et par Pluton est évident.
22 juin 1941 : le Reich attaque l’Union soviétique.
A presque 3° du Lion, Pluton commence à se séparer da la conjonction au Soleil pour se joindre de plus en plus, dans une sorte d’étreinte morbide, au Milieu du Ciel.
Cette fois c’est Saturne qui, à 23° du Taureau, est en sesquicarré à Jupiter natal. En fait, depuis l’invasion de la Pologne, il semble que les sesquicarrés soient là pour faire fléchir la machinerie hitlérienne.
De son côté, Jupiter à 6° des Gémeaux est conjoint à Pluton radical, venant indiquer le côté démesuré et mortifère de cette entreprise.
L’éclipse solaire du 27 mars 1941 à 6°46 du Bélier n’était pas favorable puisqu’elle se plaçait au carré partile de la Lune natale en Maison 3. Quant à Mars, son maître, à 25° du Capricorne, il était en carré partile à Mercure natal, maître de la Maison 9 (l’étranger).
1er septembre 1941 : en Allemagne, les juifs sont obligés de porter l’étoile jaune.
- Pluton, à 4° du Lion, est en pleine culmination, répandant son terrifiant message de persécution.
- Uranus, à 0° des Gémeaux, transite Neptune natal, rendant la dictature encore plus diffuse et pernicieuse.
- Jupiter, à 19° des Gémeaux, est en trigone partile à Uranus, ce qui a inévitablement tendance à radicaliser la politique.
- Mars, à 23° du Bélier, arrive à la conjonction de Mercure natal. Cet aspect est d’autant plus significatif que l’éclipse à laquelle il convient de se référer est toujours celle du 27 mars 1941, donc gouvernée par Mars.
Décembre 1941 : c’est le début de la fin sur le front russe car l’armée allemande doit reculer devant Moscou.
L’éclipse solaire du 21 septembre 1941, à 27°47 de la Vierge est étroitement conjointe à Neptune transit, à 27°28 de la Vierge, et en semi-carré a Saturne natal. Mercure, à 20° de la Balance, est conjoint à Uranus natal, mais il s’oppose – dans le ciel – à Mars à 22° du Bélier.
20 janvier 1942 : adoption de la « solution finale » visant à exterminer les Juifs.
C’est toujours l’éclipse du 21 septembre 1941 qui tient le haut du pavé et ce fait est d’autant plus remarquable lorsque l’on sait que, d’après la tradition astrologique, le peuple juif est gouverné par Saturne, tandis que Neptune est la planète qui représente les gaz.
- On ne s’étonne plus, par ailleurs, pour le 20 janvier, de trouver Pluton à 4° du Lion, toujours conjoint au Milieu du Ciel, tandis que Neptune, à 29° de la Vierge, est toujours en semi-carré à Saturne natal.
- Nous retrouvons également Saturne à 21° du Taureau, donc au sesquicarré de la Lune natale. Quant à Jupiter, à 11° des Gémeaux, il est au semi-carré de Mercure natal et au sesquicarré partile de l’Ascendant. Enfin, Mars à 4° du Taureau, venait de passer la conjonction au Soleil et était au carré du Milieu du Ciel.
- Naturellement, Mercure mérite aussi notre attention, à juste titre puisqu’il se place à 16° du Verseau, donc au carré partile de Mars et de Vénus radix.
20 novembre 1942 : contre-attaque soviétique à Stalingrad.
Cette fois, on trouve une éclipse le 10 septembre 1942 à 17°17 de la Vierge, au trigone de Mars et Vénus radix, mais aussi au sesquicarré du Soleil de Hitler.
Le jour de la contre-attaque, Jupiter à 25° du Cancer est en carré partile à Mercure natal, tandis que Mars, à 12° du Scorpion est en carré à Saturne natal. On notera d’ailleurs à ce propos que la Nouvelle Lune du 8 novembre s’était produite à 15°35 du Scorpion, donc en opposition à Mars et Vénus radix.
Ce qui est remarquable ici c’est que nous retrouvons la même phase lunaire sur le même degré que lors de l’arrestation d’Hitler suite à son putsch manqué. Dans les deux cas, l’opposition à sa configuration natale aura été à l’origine de grandes difficultés.
Le 2 février 1943, c’est la capitulation à Stalingrad.
10 juillet 1943 : débarquement des Alliés en Sicile.
14 juillet 1943 : défaite allemande à Koursk, qui sonne le glas de la dernière tentative allemande de reprendre le dessus en Union Soviétique.
24 juillet 1943 : en quelques jours, les bombardiers alliés rasent Hambourg.
Ces événements sont précédés par une éclipse solaire le 4 février 1943 à 15°17 du Verseau, très significative puisque en aspect de quadrature à Mars et à Vénus radix, mais aussi en opposition à Saturne natal. Saturne et Uranus, les deux maîtres de l’éclipse, sont respectivement à 5°35 et 0°34 des Gémeaux, donc conjoints à Pluton et à Neptune radix.
On remarque par ailleurs qu’en ce mois de juillet 1943 Jupiter, au tout début du Lion, passait en carré au Soleil natal, à la conjonction du Milieu du Ciel, mais aussi à la conjonction de Pluton transit à 6° du Lion.
6 juin 1944 : débarquement des Alliés en Normandie.
L’événement est précédé par une éclipse très significative, le 25 janvier 1944 à 4°33 du Verseau : conjointe au Fond du Ciel, elle semble vraiment marquer le début de la fin.
Il est d’ailleurs intéressant de remarquer que, le jour du débarquement, Saturne transitait le 28e degré des Gémeaux, entrant ainsi dans la Maison 9 natale et soulignant par là la fin des visées expansionnistes.
30 avril 1945 : après s’être marié avec Eva Braun la veille, Adolf Hitler, retranché dans son bunker, se suicide.
C’est encore Saturne qui tient le haut du pavé puisque, à 6° du Cancer, il est en opposition partile à la Lune natale, maître par exaltation de la Maison 8 (la mort). On remarque d’ailleurs que Saturne est lui-même maître de la Maison IV (début et fin des choses), mais aussi par exaltation de la 12 (le suicide).
On remarque aussi que Jupiter, à 17° Vierge, est certes en trigone à Mars et à Vénus, mais aussi au sesquicarré du Soleil radix.
Saturne est d’autant plus important que l’éclipse solaire ayant précédé le suicide a eu lieu le 14 janvier 1945 à 23°41 Capricorne, au carré de Mercure natal, tandis que Saturne était alors, en raison de son mouvement rétrograde, encore à 6° du Cancer. Il lui aura ensuite suffi de repartir en mouvement direct pour sonner le glas d’une existence qui aura laissé derrière elle une longue et tragique ombre noire, parmi les plus sombres qui ont distingué le siècle dernier. ♦
Tous droits réservés Michaël MANDL
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(Article paru dans Astres n°685, mai 2005)
Lexique :
Angulaire : conjoint à l’un des quatre anges du thème (Ascendant, Milieu du Ciel, Descendant ou Fond du Ciel).
Cuspide : point du zodiaque où commence une Maison quelconque.
Partile : se dit d’un aspect se produisant sur le même degré en longitude. Par exemple le sextile entre une planète à 21°03 Balance et une autre à 21°37 Sagittaire est partile, comme le carré entre une planète à 9°42 Taureau et une deuxième à 9°22 Verseau.
Rétrogradation : mouvement apparent d’une planète qui, vue de la terre, revient sur ses pas à certaines périodes de l’année.
Radical ou Radix : se dit de ce qui se rapporte au thème natal.
Références bibliographiques :
Hitler – Portrait historique d’un monstre, L’Histoire, n°230.
Chronique du 20e siècle, Editions Chronique.
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